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Voir en fin de page : 1ère revue de commentaires


Qu’est-ce qu’un passager clandestin ?

Un " " est une personne qui est membre d’un groupe ou d’une liste de discussion mais qui n’y est pas active, même si parfois il en suit tous les débats. Pour les listes de discussions on parle également de " ". Les passagers clandestins représentent souvent la majorité des membres d’un groupe.

A quoi servent les passagers clandestins ?

Les termes "passagers clandestins" et "lurkers" ont trop souvent une connotation négative. Les explications ci-dessous présentent leur rôle et leur intérêt. Même si les personnes actives dans un groupe ont l’impression que " c’est toujours les mêmes qui font tout ", le passager clandestin dans un groupe pourra très bien être actif dans un autre… ou même devenir actif dans le groupe où il ne s’était jamais impliqué. Ils offrent ainsi un réservoir de personnes qui connaissent le groupe et ses débats et pourront éventuellement plus facilement s’impliquer à un moment donné. Il arrive ainsi qu’une personne jusque là inactive, intervienne avec familiarité et spontanéité comme s’il avait participé intensément à tous les échanges précédents.

Les passagers clandestins sont également des observateurs. Ils constituent un public qui donne plus de consistance au groupe. Ils permettent aux actifs d’être vus et apportent un équilibre au groupe.

Les personnes non actives dans un groupe sont donc des intermédiaires entre les personnes les plus actives et l’extérieur du groupe. Elles facilitent ainsi le processus d’implication et permettent au groupe d’être vu et reconnu de l’intérieur avant d’être vu et reconnu de l’extérieur. Il semble même étrangement que le sentiment d’appartenance à un groupe dépend moins de sa propre participation que du sentiment que " quelque chose s’y passe ".

Le pourcentage de personnes actives reste assez stable

On observe que le pourcentage de personnes actives dans un groupe donné reste à peu près constant. Rien ne sert donc de supprimer les passagers clandestins du groupe, la balance se rééquilibrerait avec certains des membres actifs qui deviendraient alors de nouveaux passagers clandestins….

(Ajouter l’exemple du groupe de 100 personnes dont on supprime les 90 passagers clandestins)

Le pourcentage de personnes actives semble être en moyenne d’environ 10% dans un groupe d’une taille suffisante. Ce chiffre peut changer en fonction de la facilité de s’impliquer dans le groupe. Un pourcentage de 20% représente un groupe très actif. Mais à l’inverse le nombre de personnes actives peut descendre à … 0.

Favoriser l’implication dans le groupe

Il n’est pas possible de savoir à l’avance avec certitude qui va s’impliquer. Telle personne que l’on espérait voir active se concentrera sur d’autres priorités et telle autre que l’on n’attendait pas se mettra dans le coup.

Mobiliser les personnes ne suffit pas. Les personnes mobilisées feront éventuellement ce qu’on leur demande afin de ne pas se faire licencier ou ne pas refuser une demande. Mais s’impliquer va plus loin. Plus que réagir à une demande, cela consiste à être pro-actif et à prendre des initiatives.

Pour maximiser le pourcentage d’actifs dans un groupe, il faut donc mettre un environnement favorable à l’implication. Une personne s’impliquera en fonction de trois critères (les deux premiers sont personnels le troisième dépend directement du groupe) :

  • Ses motivations :
    • Utilité du sujet traité pour soi-même, réponse aux attentes et aux priorités,
    • Apprendre des choses nouvelles, la curiosité,
    • Plaisir d’être avec les autres, l’envie de partage,
    • Reconnaissance (être vu et pouvoir influer sur la trajectoire du groupe),
    • Se sentir utile, sentiment du travail bien fait…
  • Ses freins (qui poussent à ne pas agir ou à se focaliser sur d’autres priorités) :
    • manque de temps,
    • manque de sécurité personnelle,
    • manque de confiance dans le groupe,
    • timidité, peur de l’erreur et du jugement, se sentir " novice " face aux experts
    • propension à la rétention d’information,
    • risque de ne pas pouvoir se désengager du groupe…
  • Le seuil d’implication :
    • facilité pour commencer à participer au groupe (objectifs simples, possibilité de commencer par des actions simples),
    • tonalité des échanges (affirmations péremptoires ou propositions mesurées),
    • réactivité du groupe quand on commence à s’impliquer (répond-on aux questions posées par les nouveaux entrants) …

(Ajouter l’exemple de la liste ergo-ihm étudiée par Emilie Marquois-Ogez)

Rendre visible les actifs ou les passagers clandestins ?

Chercher à rendre visible les personnes inactives ou inciter trop fortement les passagers clandestins à sortir sur le pont (" delurker ") comporte des pièges. Il faut faire la distinction entre le pourcentage des personnes mobilisées et celui des personnes impliquées. Dans un petit groupe ou bien dans un groupe où tout le monde à un rôle définit, il est plus facile de voir ceux qui ne participent pas. Il y a donc une forme de pression qui pousse à se mobiliser pour ne pas être vu comme passager clandestin. Mais il ne s’agit que de mobilisation, pas d’implication.

Visualiser les passagers clandestins risque donc de pousser à la mobilisation mais pas à l’implication. Au contraire, rendre plus visible ceux qui sont actifs permet de favoriser les mécanismes d’estime au sein du groupe et à l’extérieur. Cette reconnaissance favorise l’implication.

Note : cette synthèse est issue d’une discussion du groupe Intelligence Collective qui inclue à la fois des personnes qui ont été actives sur d’autres sujets mais également des personnes qui jusque là étaient restées inactives.

A ajouter : des exemples, des outils, des références, des moyens d’évaluation



[Fabien]
Quelques liens :

Nonnecke, B., and J. Preece

[/Fabien]


Le détail de la discussion :

Identifier les passagers clandestins

François Madre : je propose ceci tel que ça me vient à l'esprit

  • une page sur laquelle figure une image représentant chaque membre du groupe
  • sur chacune de ces images vient se superposer un indicateur de participation qui, par exemple en fonction du nombre de mail envoyé à la ML, vient obfusquer cette image dans le meilleur des cas complètement
  • résultat: ne seraient visibles que les images qui représentent un membre n'ayant pas "participé"

Yann Le Guennec : est-ce qu'on pourrait avoir la liste des inscrits actuels à la
liste IC ? ... ça permettra aussi de faire le petit trombino-participo-scope proposé
par f pour visualiser les "passagers clandestins" (s'il en reste ;-)

les passagers clandestins sont un poucentage constant

Jean-Michel Cornu : Pour ce qui est des passagers clandestins, ils sont toujours d'environ 90 % sur une liste soit 10% d'actifs. Ce pourcentage d'actifs peut être beaucoup plus faible dans un groupe peu mature mais pour notre liste il tourne plutôt autour des 15 à 20 % ce qui est pas mal...

J'en profite pour vous donner un exemple que je donne pour expliquer ce point sur les passagers clandestins (le genre de choses qui permettraient d'illustrer chacune des facettes que l'on a identifiée ;-) - Une personne coordonne un groupe de 100 personnes mais dont seules 10 sont actives. fatigué de cette disymétrie, il supprime l'inscription des 90 passagers clandestins. Mais pour un groupe donné, le nombre de passagers clandestins est un pourcentage du nombre de membres du groupe. Su les dix membres du groupe qui restent, 90 % deviennent passager clandestin et il reste tout seul à avancer...

Moralité : les passagers clandestins ne sont pas un frein aux groupes.
Ils représentent un pourcentage (que l'on peut changer un peu grâce aux
actions pour faciliter l'implication dans le groupe) - Ils représentent
également un "réservoir" de personnes qui connaissent le groupe et
pourront peut être devenir actif un jour en fonction de leur temps, de
leur untérêt pour une action particulière du groupe et ... de
l'équilibre du pourcentage actifs/passagers clandestins :-)

  • Olivier Zara : j'aimerai savoir d'où tu sors les 10 / 90 ?
    • Jean-Michel Cornu : Pour les 10/90 j'étais parti de la règle de Pareto (20/80) mais je me suis rendu compte en observant les divers groupes que le pourcentage tournait plutôt autour de 10/90 (tant que le nombre de personne n'est pas trop petit ce qui induit un effet de bord, on voir un nombre d'atifs entre 0 et 20 % avec une moyenne assez ressérée autour des 10%.

      C'est pour cela que j'ai fait l'hypothèse suivante (mais il faudrait surement plus que la vingtaine d'observations et une étude plus fouillée) : - Par nature un groupe de taille suffisante comporte 10 % d'actifs et 90 % de passagers clandestins - Les actions de motivation, réduction des freins, abaissement du seuil de passage à l'acte permet de bouger ce pourcentage (partiellement) ce qui conduit à 20 % de participants pour un groupe très mobilisé et ... 0% pour un groupe démobilisé... - Cela ne semble pas être toujours vrai dans des petits groupes (où on voit plus facilement qui est passager clandestin ce qui fait une forme de pression qui pousse à se mobiliser à défaut de s'impliquer). Cela ne semble pas le cas non plus dans certains groupes où chacun a un rôle très défini : il y a des personnes qui ne font pas ce qui leur est demandé mais là aussi cela se voit plus (mais est-ce qu'un groupe où on pousse chacun nommément à participer est toujours un groupe participatif ou bien faut doit on reserver ce terme pour les groupes où on incite les personnes à participer sans les obliger ?)
      C'était ma petite hypothèse du dimanche :-)

Les Lurkers

Yann Le Guennec : avant on appelait les 'passagers clandestins' des 'lurkers' ;-)
Emilie Marquois-Ogez : voici quelques références intéressantes sur les "lurkers" :

Pourquoi on est passager clandestin ?

Yann Le Guennec : on pourrait s'amuser à lister les motivations des passagers clandestins.
ci-dessous ce qui me passe par la tête à cet instant:
  • manque de temps: ce qui signifie que la participation au groupe donné n'est pas prioritaire dans la gestion du temps de l'individu, que d'autres activités sont plus importantes. il serait interessant pour le groupe de connaitre ces activités prioritaires dans leurs grandes lignes. La rémunération de l'activité est peut-être un critère.
  • manque d'intérêt pour la thématique: la thématique peut évoluer avec le temps et provoquer le désintérêt pour certain(e)s
  • manque de réponses aux questions posées, l'individu est dans l'attente de réponses de la part des autres mais oublie lui-même de faire des hypothèses auxquelles on peut réagir.
  • manque de capacité à influencer la trajectoire du groupe: une contribution nourrie qui ne provoque pas de réponses ou de débat peut laisser penser à son auteur que les autres ne sont pas interessés par la contribution et donc que l'auteur et le groupe ne partagent pas les mêmes centres d'intérêts, voire que sa contribution n'aurait pas d'intérêt en soi.
  • tonalité des échanges : les modes d'expression ne s'accordent pas nécessairement (exposé vs sous-entendu, propositions réservées vs affirmations péremptoires, ...). Un mode d'expression dominant fera sans doute fuire ceux qui ne le pratiquent pas.
  • timidité, crainte du jugement, peur de l'erreur.
  • propension à la rétention d'information: l'information est assimilée à un bien dont la propriété ne peut être partagée.
  • ...
Isabelle Gonon : je rajouterais à la liste ci-dessous :
  • les clandestins ne trouvent pas "leur compte" dans ces débats, ils ne leur sont pas utiles. Les échanges de la liste ne répondent pas à un besoin et deviennent dès lors un peu secondaires dans l'ordre de leurs préoccupations. Car les activités prioritaires des individus sont bien souvent liées à leur profession.
    • Yann Le Guennec : Oui, ce qui rejoind l'évolution thématique par exemple. Donc si l'objet de la liste dévie par rapport à l'origine, il peut y avoir perte d'intérêt pour des contributeurs potentiels. Et inversement, ce sont aussi les besoins de certains contributeurs qui peuvent évoluer. Dans ce dernier cas, il faudrait envisager la possibilité pour chacun de faire part au groupe de l'état de ses besoins par rapport à la thématique, ce qui est possible en pratique sur le wiki, là où sont notées les attentes des participants. ça permettrait de travailler à l'adéquation entre les attentes (évolutives) et les thématiques abordées (évolutives aussi).
Emilie Marquois-Ogez : J'ai mené une petite étude sur les membres d'une liste de diffusion, en l'occurrence la liste de diffusion ergo-ihm (mon but étant de comprendre comment vivent les communautés virtuelles) et voici quelques raisons pour lesquelles les membres ne participent pas :
  • un manque de temps pour lire les messages ;
  • la peur de dire des bêtises, d'être jugé ; il y a souvent une distinction "novices" / "experts".
  • le fait que ce que le membre souhaitait dire a déjà été dit.
Par ailleurs, il est intéressant de remarquer que certains membres ne participent pas au début de leur abonnement, mais après une sorte de temps d'observation. Il y a bien sûr des membres, qui n'ont jamais participé et qui ne participeront jamais. Où est le mal ? Je crois que c'est le lot de tous les collectifs en ligne. Comme le soulignait Aurélien Gaucherand, les "passifs" c'est aussi un public qui donne plus de consistance à notre groupe.

  • Emilie Marquois-Ogez : Pour ma part, je souhaiterai vivement participer aux activités du groupe, mais je ne sais pas trop comment faire, étant donné le niveau élevé des échanges et mon manque d'expérience.
    • Jean-Michel Cornu : L'idée même de l'Intelligence Collective est que les bonnes idées ne viennent pas exclusivement de personnes qui auraient une meilleure compréhension, mais plutôt de nos échanges au sein du groupe. Cela nécessite effectivement d'avoir le droit de "dire des bétises" sans être jugé. Nous ne sommes pas là pour ressasser ce que nous savons déjà mais plutôt pour explorer de nouvelles voies, croiser nos approches apparemment antagonistes, tenter des hypothèses. Donc vive l'erreur si elle nous permet d'avancer :-)
  • Emilie Marquois-Ogez : Par ailleurs, les objectifs du groupe sont encore confus pour moi (pour d'autres aussi, peut-être ?). J'aimerai beaucoup qu'on nous les présente une nouvelle fois, avec pourquoi pas des deadlines, des productions à faire...
    • Jean-Michel Cornu : Au démarrage du groupe, voici comment nous avons défini ses objectifs "...Nous proposons de mettre en commun les éléments de compréhension en particulier sur la capacité d'initier, de développer et de rendre visible l'intelligence collective..." Depuis, il y a eu plusieurs échanges sur les orientations du groupe. Nous essayons à la fois de produire quelque chose qui puisse servir à l'extérieur mais aussi de favoriser les échanges dans le groupe afin de prendre le temps de croiser nos reflexions. Outre les synthèses que nous pouvons publier à l'extérieur lorsqu'elles sont matures, nous avons proposé deux deadlines :
      • Un séminaire scientifique en mai à Nimes où nous pourrions présenter plusieurs facettes dont nous avons discuté
      • Une présentation plus pédagogique tournée vers les animateurs de réseaux (associations, sociétés, collectivités territoriales) où il nous faut rendre plus accessible notre discours (probablement dans la deuxième moitié de 2006). Pour l'instant nous abordons différentes facettes. L'idée serait de compléter ce que nous avons dit de façon conceptuelle par des exemples, des expérimentations, des références, etc.

La défense des passagers clandestins

  • Fabien Lair : Dans votre petite liste Yann, l'attitude des silencieux apparaît clairement négative (vos termes : manque, oubli, désintéret , incapacité, peur). Je ne suis pas sûr qu'elle doive toujours être perçue ainsi
    • Yann Le Guennec : Oui, j'essaie de ne pas porter de jugement de valeur, mais ces termes peuvent être perçus comme essentiellement négatifs. Ils ont certainement leurs pendants positifs, la liste est complètement ouverte. Par exemple on
      peut rajouter :
      • efficience de la position d'observateur
      • pertinence du silence comme mode de participation
      • participation à la diversité des attitudes
      • necessité d'une majorité silencieuse pour l'équilibre global d'un groupe
      • ...

Bruno Decroocq : "Qui es-tu? Demanda impétueusement Zarathoustra. Que fais-tu ici? Et pourquoi t'appelles-tu mon ombre? Tu ne me plais pas." L'Autre du je de Rimbaud. Clandestin. Le non dit pas moins. Le nom dit. Déjà dit. L'un conscient, l'inconscient. Avoir peur de son ombre? De son nombre? Ouaille don't you want to play with us? Nous congruons pourtant du mieux que nous pouvons...De ceux qui sans tairent, s'enterrent au mieux des taupes au logis. Et font qu'on vexe...au grass des cows bien gardées...Why? Quelques angles finalement pas si morts. Clandeathtin pas si sûrs....wrapped around your fingers....Ceinte alliance dudedans du sujet. Au delà des limites, que veau encore notre ticket? De la marge se corrigent les fautes des foule text....Rien qu'un passage. Défoule texte...En détente. Appuyée...IC de fond de cale....pour s'a-raisonner...S'horizoner...Plus loin que la limite de l'oeil qui fait ligne à nos fronts....Fin de la messe....

Fabien Lair : Le terme de "passagers clandestins" ne me semblent pas convenir ici (même s'il est plus heureux que celui de lurker:il y a une motivation chez le clandestin pas chez le badaud).Certains passagers de la croisière IC se sont clairement identifiés sur le wiki au debut du groupe et mêmes s'ils restent enfermés dans leur cabines et ne participent pas (ou rarement) au bal du commandant, je suis
persuadé qu'au travers des hublots ils savent regarder la mer avec intensité et, finalement, vivent
à leur manière l'experience commune de la traversée...

Je fais partie pour ma part de ceux qui pensent comme Jean Michel que les "lurkers" n'ont jamais eté
un boulet pour les communautés. On peut bien sûr comprendre le petit pincement d'injustice ressenti
par les actifs face aux ombres silencieuses. Tantôt actif, tantôt fantôme au gré des (trop)
nombreuses listes sur lesquelles je suis inscrit, j'ai constaté qu' étrangement mon sentiment
d'appartenance à la communauté mais aussi l'interêt que j'éprouvais pour elle ne dépendait pas tant
de ma participation que de ce "quelque chose" qui s'y passait. C'est d'ailleurs un signe que
l'espace de parole est parfois soudainement investi, avec familiarité et spontanéité par un ancien
"lurker" comme s'il avait participé intensément à tous les échanges précédents.

... Je vais prendre le frais sur le pont, passez un bon we

Quand les passagers clandestins sortent au grand jour

  • Fabien Lair : je trouve riqué l'idée de l'appel à un coming out des "passagers en cabine" (on disait "délurker" il y a qq temps).
    • Yann Le Guennec : Loin de moi pareille idée s'il s'agit d'essayer de forcer ceux qui ne souhaitent pas participer à le faire. Mais je crois qu'il est utile pour le groupe d'avoir une représentation de lui-même et le premier élément de cette représentation me semble être la liste des participants (actifs ou passifs). Mais c'est peut-être une erreur de ma part. Je suis par ailleurs partisan de la pratique de l'erreur dans ce contexte d'échange d'informations où les risques ne sont pas critiques, et où un rôle du collectif peut justement être de corriger ces erreurs.

  • Aurelien Gaucherand : Je suis assez content de voir toutes ces réactions pour défendre les clandestins. Au nom de tous les clandestins de la liste, merci!
    Quand on prend le train, et qu'on a oublié de composter son billet, ou encore que l'on a pas de billet, une annonce est faite stipulant que les contrevenants doivent se déclarer auprès du contrôleur, ce qui montrera votre bonne foi et suscitera sa compréhension. D'ailleurs, ça marche assez bien..
    Je me présente donc à vous sans billet, mais bon.. je suis sûr qu'on peut s'arranger non? ;)
    Au fait, n'oublions pas que les "clandestins", c'est aussi un public qui donne plus de consistance à votre (notre) tribune. Si c'est bon pour l'égo du groupe (à définir peut être?),c'est bon pour l'égo de chacun...Ce qui probablement pousse et motive un certain nombre de contributeurs (sans rien retirer à l'envie de partage ni à la curiosité intellectuelle qui est je n'en doute pas, la motivation première!).
    Et donc finalement, nous les clandestins (suis-je seul dans cette maison?), non seulement nous ne sommes pas des parasites, mais nous sommes indirectement nécessaires à la vie du groupe! Qui l'eut cru?!
    Cœur léger et culpabilité au placard, je m'en vais ainsi profiter du soleil radieux!

  • Jérome Delacroix :le premier mérite de cette discussion, en ce qui me concerne, est d'avoir attiré mon attention et de me pousser à poster mon premier message sur cette liste. Eh oui, un clandestin sort du bois. Etait-ce mon destin ?
    • Jean-Michel Cornu : Ravi de voir que cette discussion sur les passagers clandestins a donné envie à Aurelien et Jérome de contribuer :-) Le fait d'avoir profité de la proposition de Yann de transmettre les participants à cette liste pour donner quelques idées sur une facette de l'IC a permis des échanges intéressants sur ce sujet (y compris sur les aspects positifs des passagers clandestins et sur les lurkers). Cela vaut le coup de capitaliser cet échange avec une petite synthèse de ce qui a été dit. (faut-il proposer aussi la "discussion sur l'implication" comme méthode pour faciliter l'implication ? ;-)
  • Alpha Diallo : ça m'a démangé.... à plusieurs reprises... j'ai finalement adopté le statut de lecteur depuis la création de cette liste (ce qui est un véritable exploit pour ceux qui connaissent mon goût de l'échange...).... je suis donc les débats.... mais effectivement le trop peu de temps à consacrer me laisse dans cette position un peu attentiste, malgré la très grande proximité entre les contenus, objet/sujet/projet de cette communauté, et mon activité. Bref, je n'y ai pas trouvé encore une place publiquement "active" : la faute à qui ? à moi le premier sans doute.

    Clandestins, je le suis un peu, et je pense que ce qualificatif n'est pas complètement faux. Il le serait moins, si nous étions en présentiel où nous pourrions compter sur des énergies. Voyeur aussi, j'apprécie les exemples, je regarde qui parle, d'où il parle, je me perd parfois dans les abstractions, démonstrations, mais finalement j'apprend. Si la parole est d'argent, le silence est d'or.

    Ceci dit, je tenais à me manifester ma présence et je n'ai peut-être pas dit mon dernier mot...

    Excusez ce propos très égo-centré...

    • Arnaud Klein : Suite à la discussion sur les "passagers clandestins" , plusieurs personnes ont profité pour prendre la parole et poster leur premier message sur la liste IC. Il serait intéressant pour les nouveaux contributeurs de se présenter en 3 points (activités, apports, attentes) comme il a été fait depuis le début du groupe. Car je rappelle que sur les 95 inscrits, "seulement" 45 se sont présentés sur ce modèle. La page de présentation est ici.
  • Olivier Zara :
    J'aime beaucoup ta contribution sur le passager clandestin concernant la liste Fing ic. Je fais comme tu le vois partie de ces passagers clandestins n'ayant fait aucune contribution car il faut bien le dire, autant je suis sensible aux questions de management, autant je décroche rapidement sur d'autres champs.
    • Jean-Michel Cornu : J'espère multiplier les discussions concrètes sur plusieurs facettes. peut être certaines indiquées sur "différentes facettes" ou "mots clés" sont plus proches de tes préoccupations ? Tu pourrais y amener des idées nouvelles, des exemples.... Sur quoi plus particulièrement travailles tu actuellement ?

Les explications sont trop complexes

  • Jacques Chaurand : trop abscon

    • Remi Stranx : Des soucoupes volantes à Abscon : ILS SONT PARTOUT. eTrAnGe....

    • Yann Le Guennec : hein ?


Revue de la synthèse

Objectif de la proposition d'interface

  • François Madre : intéressant, toutefois j'ai l'impression que ma proposition d'interface est perçue (présentée, en tous cas) comme ayant la finalité de mettre en évidence les lurkers et ceci afin d'éventuellement les impliquer ce n'était pas son objet, je dirais même que ce serait l'inverse, je m'amusais de l'idée que les parleurs seraient enfouis derrière l'accumulation de leur parole sur laquelle il y autant à dire, voire la même chose, que sur l'absence de parole des lurkers

le terme "passagers clandestins"

  • François Madre : je n'aime pas trop le terme passager clandestin car il me fait venir à l'esprit des images de cargo avec des types entassés dans la soute, à l'affut et vivant dans l'incertitude et le risque pour leur vie
    • Fabien Lair : Je suis assez d'accord: comme je l'ai déjà évoqué, j'ai beaucoup de mal avec le terme de "passager clandestin" extrêmement connoté, comme d'ailleurs ceux de reluqueur, voyeur, "lurker",... mais au moins ce dernier terme en anglais est-il désormais clairement situé dans le lexique de l'internet. Et pourquoi pas "observateur" ? Colistier silencieux ?
    • Antoine Christen : d'accord sur le fait que "clandestin" n'est pas un terme adéquat sans pour autant avoir une idée de remplacement... "adhérents passifs", "majorité silencieuse" ?
    • Emilie Marquois-Ogez : Le terme "observateur" me paraît plus adpaté. J'aime bien aussi les expressions "membre périphérique" et "membre silencieux". A voir donc.
  • Jean-Michel Cornu : Pour le terme "passager clancestin" il devient clair qu'il faut le changer (même si il faut toujours faire une référence dans la définition. Les termes proposés : Observateur, colistier silencieux, adhérent passif, majorité silencieuse, membre périphérique.
    "Observateur" proposé par Fabien et Emilie me semble suffisamment général pour englober les différents cas (groupes physiques, listes...). S'il n'y a pas d'autres suggestions, je ferai la modification dans tout le document (et dans le titre).

Limitation aux groupes de discussion ?

  • Antoine Christen : Pour éviter toute ambiguïté, je trouve qu'il faudrait en tout cas préciser dans le titre "...dans les groupes de discussions" :-)

Autres motivations de ne pas participer

  • François Madre :il m'est venu hier l'idée que les lurkers sont peut etre aussi, en plus des motivations cités sur la page, des personnes qui ont des difficultés à s'exprimer soit par le medium messagerie, soit au rythme imposé par les autres et que, c'est un autre cas, il se pourrait qu'ils ne soient pas d'accord avec ce qui est globalement exprimé, or plus de personnes ont des facilités à exprimer leur acquiescement que leur opposition je crois.
    • Alpha DIALLO : J'apprécie beaucoup ces remarques concernant les "participants non-actifs" dont je suis, et je me permet de m'y joindre.
    • Emilie Marquois-Ogez : Je trouve aussi que c'est une remarque intéressante. Sur ce sujet, j'ai entendu parler d'études sociologique qui ont mis en évidence que certaines personnes avaient plus de facilités à s'exprimer par écrit, tandis que d'autres ont plus de facilités à s'exprimer à l'oral.
  • Antoine Christen : A part ça, une idée en passant: un critère qui pourrait être utile pour situer un peu mieux les "lurkers": dans quelle proportion recoivent-ils les emails un à un (en direct) ou sous la forme d'un résumé quotidien, voire hebdomadaire. Dans le premier cas ils se donnent une meilleure chance de pouvoir sortir de leur condition de "clandestin" en réagissant... dans le second cette condition semble plutôt être un choix de leur part.
    • Jean-Michel Cornu : Très intéressant. En fait on voit qu'il y a une rétroaction suivant l'implication. Il faudrait surement distinguer trois niveaux :
      • Actif impliqué
      • observateur impliqué (à suivre les débats)
      • observateur peu impliqué

Pourcentage de passagers clandestins

  • Antoine Christen : J'ai lu avec intérêt l'article et j'ai quelques remarques concernant le passage suivant, j'espère qu'elles ne seront pas mal prises :-) : "On observe que le pourcentage de personnes actives dans un groupe donné reste à peu près constant. Rien ne sert donc de supprimer les passagers clandestins du groupe, la balance se rééquilibrerait avec certains des membres actifs qui deviendraient alors de nouveauxpassagers clandestins….".
    Je me demande de quelles observations il s'agit et ça m'intéresserait d'avoir des références.
    • Jean-Michel Cornu : Comme indiqué il s'agit pour l'instant d'observations ponctuelles sur une dizaine de groupes que j'ai organisé (Vidéon, Internet Fiesta...)
      Il s'agit plutôt dans ce cas de groupe physiques (qui éventuellement utilisent l'email) que de listes de discussion (il faudrait sans doute le préciser dans le texte)
  • Antoine Christen : Car cette thèse pose à mon avis problème: D'abord, mais c'est un détail, je ne vois pas l'intérêt qu'un groupe pourrait avoir de "supprimer" (le terme est fort !) les clandestins (surtout dans un projet open source qui se veut ouvert par nature mais j'imagine que l'article ne s'en tient pas à ce seul domaine).
    • Jean-Michel Cornu : Cela arrive dans les groupes physiques lorsque le coordinateur recrée par exemple un sous groupe pour ne se concentrer que sur ceux qui sont actifs et qu'il n'y a plus la perception du reste du groupe des observateurs (heu là çà fait parti des erreurs que j'ai déjà faites ;-).
  • Antoine Christen :Ensuite, il me semble qu'il faudrait préciser dans quelles conditions "le pourcentage de personnes actives [..] reste à peu près constant". En effet, il est à mon avis manifestement possible d'agir sur ce pourcentage dans un sens ou dans l'autre, ce que l'auteur admet d'ailleurs implicitement plus loin en disant: "Pour maximiser le pourcentage d'actifs dans un groupe, il faut donc mettre un environnement favorable à l'implication".
    • Jean-Michel Cornu : Oui là la formulation est maladroite. Il faudrait reformuler en indiquant que :
      • Le pourcentage ne change pas en ajoutant ou supprimant artificiellement des personnes actives ou observatrices
      • Il peut changer au contraire comme indiqué plus loin par des actions d'implication.
  • Antoine Christen : Lors d'une étude des listes de distribution du logiciel open source "Zope", j'ai d'ailleurs constaté que ce % de personnes actives pouvaient fortement varier d'une liste à l'autre (de 6 à 40% d'actifs sur une période d'un mois) en fonction du but déclaré de la liste (questions et suggestions générales autour de Zope ou au contraire discussions techniques précises et coordination entre les développeurs).
    • Jean-Michel Cornu : Peut être devrait-on mettre 40 % plutôt que 20 % pour qualifier un groupe très impliqué ?

Références et exemples ajoutées

  • Fabien Lair : J'ai ajouté sur le wiki quelques liens que j'avais réunis en vue d'un document de réflexion sur le sujet qui tarde trop ... Ils devraient pouvoir venir compléter ceux cités par Emilie Marquois-Ogez. Ne sachant trop où les mettre, j'ai *patchworké* cela en fin de page espérant ne pas avoir rompu la belle harmonie verte ;-)
    • Emilie Marquois-Ogez : merci pour les références. Certaines d'entre elles me semblent très intéressantes.
  • Jean-Michel Cornu : Emilie auriez vous quelques infos pour compléter l'exemple ergo-ihm
    • Emilie Marquois-Ogez : Des infos sur mon exemple de ergo-ihm ou bien d'autres exemples comme celui de ergo-ihm ?
      • Jean-Michel Cornu : L'idée était de compléter avec des infos sur la liste ergo-ihm. mais il srait intéressant également d'avoir d'autres exemples (y compris pour les autres notions abordées dans le document)